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L'expérience la plus folle de notre vie !

Le 15 octobre 2024

Cette expérience que l'on n’est pas prêts d'oublier a commencé lors d’un week-end à Queenstown, sans trop de plan en tête. On arrive à Queenstown lundi après-midi, et après avoir fait quelques courses, on décide de s’installer en terrasse pour boire un cocktail au soleil. Pour une fois, c’est nous qui nous faisons servir, au lieu d’être de l’autre côté du bar ! On discute de ce qu’on pourrait faire le lendemain, notre journée de repos, et une petite idée qui traîne dans un coin de notre tête commence à prendre de plus en plus de place. Finalement, on saute le pas et on fait une réservation de dernière minute, un peu comme quand on prend rendez-vous chez le coiffeur la veille pour le lendemain. Sauf que, dans 12 heures, ce n’est pas chez le coiffeur qu’on va se rendre… mais pour le saut à l'élastique le plus haut de Nouvelle-Zélande !

À partir du moment où on a réservé, Vianney et moi avons vécu cette expérience de manière très différente. Que ce soit avant le saut ou pendant, on n’a pas du tout vécu les mêmes émotions au même moment ce qu'on trouve assez intéressant. Cependant, on est totalement d’accord sur ce qu'on ressent après coup : c’était l’expérience la plus folle de notre vie !

Pour notre premier saut à l'élastique, dans la ville où le saut à l'élastique commercialisé a vu le jour, on a décidé de voir en grand et de tenter le plus haut de Nouvelle-Zélande : 134 mètres ! En plus d’être le plus haut, il est particulièrement spectaculaire de par sa localisation. Contrairement à d’autres sauts depuis un pont accessibles et visibles par tous, celui-ci se déroule sur une plateforme suspendue au milieu d’une vallée. Le lieu est complètement isolé et inaccessible aux visiteurs : il n’est même pas répertorié sur les cartes !  L’accès au "Nevis Bungy" est une aventure en soi. Tout commence par un trajet en bus/camion 4x4 qui se termine sur une route très escarpée. Une fois arrivés à destination, on entre dans un bâtiment mais on ne voit toujours pas la vallée et la plateforme de laquelle on va sauter. Une équipe de jeunes nous accueil et nous équipe avant que l'on se dirige vers le lieu du saut. Et là on aperçoit la plateforme suspendue au-dessus du vide, soutenue uniquement par des câbles qui traversent la vallée. Il faut emprunter une cabine suspendue pour y accéder qui se déplace lentement au-dessus du gouffre. Il n'y a rien d'autre aux alentours et le silence est assez impressionnant. Pour certains, cela serait une dose d'adrénaline suffisante sans même avoir besoin de sauter.

Une fois sur la plateforme, une équipe de jeunes nous accueille avec la musique à fond. Tout est fait pour que l'adrénaline monte : la musique à fond, le sol a des zones de transparence pour voir le vide en dessous des pieds et voir les autres sauter. 

Étant donné qu’on a vécu cette expérience de manière si différente, on a décidé de tous les deux partager notre point de vue.

L'expérience de Vianney : 

Une fois qu'on a réservé, je n'étais pas plus inquiet que ça. Je ne pensais pas que j'aurais plus peur que ça, c'était difficile d'imaginer ce qui m'attendait. Le trajet en bus était impressionnant, mais le stress ne montait pas encore. C'est en sortant du bâtiment en haut de la vallée, en voyant la plateforme suspendue, que j'ai commencé à réaliser ce qui allait se passer. Le stress est monté très vite. Dans le chariot suspendu, je n'étais pas très à l'aise. Une fois sur la plateforme, en voyant les autres sauter et la plateforme bouger, c'était encore plus intense. Je fini de m'équiper puis vient le moment où je m'assois sur cette chaise qui donne l'impression de basculer en arrière. Je ne le montre pas sur la photo mais le stress est bien là. 

Avancer jusqu'au bout de la petite plateforme et regarder en bas, c'était vraiment dur. Au premier décompte, j'ai fait un pas en arrière, le temps de réaliser ce qui m'attendait en bas. Puis au deuxième décompte, j'ai regardé droit devant, et avec l'accompagnement du staff, je me suis lancé. 

Au moment du saut, j'ai ressenti de l'appréhension. Mais une fois dans les airs, plus de peur, juste cette sensation avec l'estomac qui remonte. Quand j'ai senti que la corde me retenait et que j'étais bien installé dans le baudrier, ça a commencé à devenir vraiment plaisant. 

Une fois de retour sur la plateforme, ils proposent de refaire un saut pour un coût supplémentaire mais raisonnable. J'ai dit non parce que j'étais un peu secoué et j'avais besoin de digérer tout ça. J'avais hâte de revenir sur la terre ferme. Mais maintenant, les pieds sur terre, l'idée de le refaire ne me fait plus peur, et j'aimerais bien réessayer.

L'expérience de Maïlys : 

À partir du moment où on a appuyé sur le bouton "réserver", le stress a commencé à monter. J’adore tout ce qui est à base de sensations fortes et d’adrénaline, et je suis partante pour beaucoup de choses. Mais s’il y a bien une expérience sur laquelle j’ai toujours douté, c’est le saut à l’élastique.  Je n’ai jamais réussi à savoir si, une fois tout là-haut, j’aurais le courage de sauter… ou pas. Alors, pendant toute la durée du trajet le stress monte petit à petit. Puis, une fois la plateforme devant moi, de façon assez bizarre, toute l'appréhension et la peur ont disparu. L'adrénaline était à son maximum, mais de manière positive, et j'avais une seule envie : sauter de la plateforme. 

Une fois sur la plateforme, même si elle bougeait et que le staff m'a changé la paire de chevillière parce qu'ils avaient peur que je passe à travers (haha), j'ai ressenti un côté rassurant qui m'a vraiment surprise. L'ambiance était géniale, avec tout le monde qui s'encourageait. Voir le visage de chacun qui remonte après le saut et les émotions dans leurs yeux, ça m'a vraiment donné hâte de sauter.

J'étais la dernière du groupe à sauter, et le temps commençait à paraître long. J'avais hâte que ce soit mon tour. Une fois sur le bout de la plateforme, je regarde vers le bas et je vois ce vide qui paraît infini. A la fin du décompte, je plonge tête la première.

Les premières secondes, c'est réellement de la chute libre et je ne sens pas encore la corde qui me retient. C'est une sensation indescriptible. C'est comme si je volais. C'était magique. Il n'y a vraiment pas de mots pour décrire cette sensation de liberté intense. C'est la meilleure sensation du monde. Puis, l'élastique me retient et là, je perds un peu tous mes repères. Pendant les deux ou trois rebonds qui suivent, je n'arrive pas à savoir si je suis en train de descendre ou de remonter. Tout ce que je sens, c'est que je suis retenue par un élastique, la tête en bas.

Après quelques rebonds, je tire sur la corde pour me mettre en position assise pour la remontée jusqu'à la plateforme. Là, je me retrouve seule, suspendue au milieu d'une vallée, sans un bruit. C'est encore un moment magique où j'essaie de réaliser ce qu'il vient de se passer.

Une fois de retour sur la plateforme, le staff m'annonce qu'ils ont une mauvaise nouvelle et une bonne nouvelle. La mauvaise, c'est que la caméra n'a pas fonctionné, et ils n'ont pas pu filmer mon saut. La bonne, c'est que j'ai le droit de faire un second saut gratuit si j'en ai envie. Cela me fait vite redescendre sur terre, et je suis triste de ne pas avoir de souvenir en photo ou vidéo de mon tout premier saut. Mais je sais que je vais le refaire.

C'est un véritable ascenseur émotionnel. Ils me demandent si je veux resauter tout de suite ou si je préfère laisser passer les autres qui veulent faire un deuxième saut. Je laisse passer les autres, car il faut quand même quelques minutes pour se remettre de ses émotions. Je veux apprécier le deuxième saut tout autant que le premier. Si je resautais maintenant, je ne serais pas pleinement présente et je ne pourrais pas en profiter comme il se doit. 

Après quelques minutes, c'est de nouveau mon tour. Cette fois, je sais à quoi m'attendre, mais j'ai presque déjà oublié la sensation, tant j'ai vécu d'émotions différentes en quelques minutes. Face au vide, je saute à nouveau et j'essaie de profiter au maximum de ces quelques secondes de chute libre pure avant de sentir l'élastique me rattraper.

De retour sur la plateforme, je me dis que cette sensation est vraiment addictive ! Cette fois, la vidéo a fonctionné ! C'était finalement un mal pour un bien, puisque j'ai pu sauter une deuxième fois gratuitement et vraiment m'imprégner le plus possible de cette sensation incroyable.

La vidéo du saut de Vianney :  https://vimeo.com/1020995943?share=copy#t=0 

La vidéo du saut de Maïlys :  https://vimeo.com/1020997354?share=copy#t=0

Après l'effort, le réconfort ! On termine la journée en beauté avec un burger et une glace au bord du lac pour profiter de cette belle journée ensoleillée !


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