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Dire oui à la vie !

Du 15 au 21 mai 2025

Cette semaine, on a eu droit à une belle leçon de : il faut savoir dire oui à la vie, même quand on a un peu la flemme.

Le 14 mai, on a officiellement terminé la saison des kiwis gold. Il ne restait plus qu’à attendre les kiwis verts… qui n’étaient, évidemment, pas prêts. Encore une conséquence de cette saison complètement décalée : d’habitude, la récolte commence mi-avril, et cette année, mi-mai, ils étaient encore trop petits. On nous a donc annoncé quelques jours de battement. Peut-être deux ou trois. Mais on connaît la chanson maintenant : on s’était déjà préparé mentalement à attendre au moins une semaine.

Et puis, le 15 mai à midi, un message inattendu arrive. Une copine de l’usine nous propose un petit boulot pour l’après-midi et le lendemain. Elle n’a pas trop de détails, juste que c’est “du travail physique”, payé 25 dollars de l’heure en liquide (donc sans taxes). On était en train de digérer, pas vraiment prêts psychologiquement à bouger, et honnêtement… un peu la flemme.

Mais on se dit que ça pourrait bien combler la semaine creuse. On vérifie quand même si le taf est faisable pour une fille, et on décide de dire oui. En 30 minutes chrono, on jette quelques affaires dans le van pour survivre à une nuit en camping sauvage histoire de ne pas faire deux heures de route dans la journée.

On arrive sur place sans trop savoir à quoi s’attendre… et là, grosse surprise : on découvre un chantier perché sur les hauteurs, avec une vue à couper le souffle sur l’océan. Notre mission ? Mettre des cailloux dans des cages en métal pour renforcer une portion de route endommagée par un effondrement. Pas si compliqué, même si certains cailloux sont lourds et qu’on se coince les doigts de temps en temps. Mais avec ce cadre et ce soleil, on oublie vite ces petits désagréments.

On bosse trois heures l’après-midi, et ils nous proposent direct de revenir le lendemain pour une journée complète. On accepte avec plaisir. C’est trop agréable de travailler en plein air, au soleil, avec vue mer. Et puis… ce n’est pas comme si on avait mieux à faire !

Le soir, les parents de notre copine Emma, avec qui on travaille, nous proposent de dormir dans leur appartement Airbnb, juste en dessous de leur maison. C’est le paradis : douche chaude illimitée, vraies serviettes moelleuses, grand lit, vue sur l’océan, et un bon repas maison pour couronner le tout.

Le lendemain, on retourne sur le chantier, et la journée passe super vite. On termine notre premier mur de cailloux dont on est bien fiers. Sur place, il y a trois travailleurs permanents, dont un jeune de 18 ans qui enchaîne les boulettes et nous fait mourir de rire. L’ambiance est détendue, joyeuse : un vrai bonheur.

À la fin de la journée, le patron nous propose de revenir lundi et mardi pour une deuxième rangée. On lui dit qu’on ne sait pas encore si l’usine aura besoin de nous, donc on ne peut pas s’engager. Il est visiblement content de notre travail et nous tend notre enveloppe de cash en disant qu’il espère que ça nous fera revenir. Dans la voiture, on fait les comptes : il nous a donné 30 dollars de l’heure au lieu 25. Et sans taxes, ça fait beaucoup plus que ce qu’on gagne à l’usine, pour un travail mille fois plus agréable. Autant dire qu’on ne réfléchit pas longtemps. On le recontacte : on sera là lundi et mardi, peu importe l’usine.

Cerise sur le gâteau, la famille d’Emma nous propose de rester chez eux tout le week-end puisqu'ils habitent plus proche du chantier, donc ça nous évite de faire la route. On profite donc de cinq jours en mode confort ++, avec de bons repas, tournoi de ping-pong et fléchettes, concours de château de carte… et aucune dépense de logement ou de nourriture. Que demander de plus ? 

Pendant le week-end, on dit aussi au revoir à nos amis français avec qui on partageait notre "super" camping qui quittent la Nouvelle-Zélande. On passe une dernière soirée au pub à jouer aux fléchettes, au billard, et à profiter de ces derniers moments ensemble. Vianney a gagné toutes ses parties de fléchettes et était très (trop ?) fier de lui, donc je me dois de l’écrire ici, noir sur blanc, pour que ce soit gravé à jamais !


Lundi, retour sur le chantier. Et là, on a été payés 30 dollars de l’heure… pour quasiment ne rien faire. Il fallait mettre à niveau la première rangée avant de commencer la deuxième, mais c’était du boulot pour les machines. On aide quand on peut, mais on papote et on bronze au soleil pendant 7 heures. On commence réellement à bosser à 16h30, pour finir à 17h30.

Le lendemain, on attaque enfin notre deuxième rangée de cailloux. On avait oublié l’enceinte, mais pas de panique : on glisse le téléphone dans un cône de chantier et, magie, on a de la bonne musique pour toute la journée. Ça nous change de la radio de l’usine !

Le soir, le patron nous invite à manger avec toute l’équipe. Une belle récompense pour ce boulot inattendu.

En tout, 1 500 dollars pour 20 heures de vrai travail, un break de l’usine, une pause du camping, quatre jours au soleil dans un cadre de rêve, du rire et du confort.

Comme quoi, il faut savoir dire oui à la vie ! 

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