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Abel Tasman : Un trek de 3 jours

Du 28 novembre au 30 novembre 2024

Pour continuer à se dépasser physiquement, on s’attaque à un nouveau défi, et pas des moindres ! Un trek de 3 jours dans le parc national Abel Tasman, au nord de l’île du Sud. Ce parc est connu pour son sentier côtier mythique qui alterne entre plages de sable doré et eaux turquoise et forêts luxuriantes.

Il existe plusieurs façons de faire ce trek : dormir dans des lodges tout confort ou encore réserver une place dans un dortoir dans une hutte. Mais on décide de s'attaquer à la version la plus difficile, celle en tente. 

Pour ceux qui me connaissent un peu, vous savez que le camping ce n'est pas mon fort et je n'ai pas l'habitude de porter un sac à dos en randonnée et encore moins de porter tout le matériel nécessaire pour survivre plusieurs jours et dormir en tente ! Mais c'est une nouvelle opportunité pour moi de sortir de ma zone de confort et c'est le but de ce voyage après tout !

Histoire de ne pas trop en faire non plus, on a décidé de relever ce défi sur le tracé le plus "facile" de Nouvelle-Zélande. Mais entre les montées et descentes, le poids du sac et les nuits en tente, je sais que ça va déjà être un vrai challenge pour moi.

Les statistiques du trek sont : 

3
Jours
48
Kilomètres
1 100
Dénivelé positif total
85 000
Pas


Pour vous aider à suivre notre périple voici une carte avec notre itinéraire. 

Le trek qu'on a choisi est un aller simple. Pour commencer, on a pris un bateau à Marahau (surligné en rose tout en bas de la carte), qui nous a déposés à Totaranui (surligné en rose en haut de la carte). Ce trajet en bateau a duré environ une heure et demie, et on en a déjà pris plein les yeux. Le soleil est au rendez-vous, les paysages côtiers sont splendides. Pour couronner le tout, des dauphins nagent à côté du bateau, des phoques se dorent au soleil sur la côte, et on fait même la course avec un oiseau !

Puis le bateau nous dépose sur la plage de Totaranui, et là, on se sent un peu comme dans Koh Lanta. Il faut sauter depuis l’arrière du bateau, en essayant de ne pas trop se mouiller, pour atterrir sur une plage paradisiaque, totalement déserte, avec toutes nos affaires de survie. Maintenant, la partie suivante : il faut rentrer à pied !

On avait bien conscience que l’erreur à ne pas commettre était d’avoir des sacs trop lourds, car cela peut vraiment gâcher l’expérience. Alors, on a fait un effort pour ne prendre que le strict minimum (bon, pour Vianney, ça a été un peu trop minimum puisqu'il a oublié ses caleçons de rechange... haha) !

Finalement, on peut dire qu’on a relevé le défi, car le sac ne nous a pas trop pesé et on a utilisé absolument tout ce qu’on avait emporté sans manquer de rien (sauf des caleçons pour Vianney). 

Pour camper on avait : des sac de couchage, des tapis de sol, une tente deux places, un réchaud de camping avec une bonbonne de gaz et une casserole de camping. Tout ça, on l’a loué dans un magasin près du départ de la randonnée.

Pour nos vêtements et accessoires, on a pris une tenue de marche, une tenue pour dormir, un pull, un k-way, des chaussettes, une casquette, des lunettes de soleil, un maillot de bain, une petite serviette, de la crème solaire, brosses à dents et dentifrice, un produit anti-moustiques, des gourdes, un briquet, des boules quiès, une petite trousse de secours, une batterie de secours pour nos téléphones (même si il n'y avait pas de réseau, le téléphone est pratique pour se repérer sur la carte et prendre des photos !) et bien évidemment : Touroutoutou ! 

Côté nourriture, on avait du pain et du beurre de cacahuète pour les matins, des sandwichs pour le midi, des barres de céréales et des bananes pour le dessert ou les encas et des pâtes en sachet (façon carbonara et mac and cheese) qu'il suffisait d'hydrater avec de l’eau pour le soir. Il y avait de l’eau dans tous les campings, mais elle n’était pas potable. Du coup, pour ne pas avoir à la bouillir à chaque fois, on avait anticipé et acheté des petites pastilles purificatrices, qui rendent l’eau potable en 30 minutes.

Tout ça, ça donne ça : 

C’est parti, on attaque la première partie de la journée : 7 kilomètres jusqu’à Awaroa, un passage qu’on ne peut traverser qu’à marée basse ! On arrive un peu en avance et c’est l’heure de manger alors on en profite pour faire une pause sandwich.

Il fait chaud, alors je passe en mode short, et on s’attaque à la traversée un peu en avance pour tremper les pieds dans l’eau ! C’est plus rigolo et ça fait du bien !

On prend un petit peu de hauteur et les paysages sont magnifiques ! 

Le reste de la journée, on se balade dans une forêt qui ressemble parfois à une jungle, avant d’arriver sur la plage de notre campement pour la nuit : Onetahuti Bay Campsite (surligné en rose sur la carte avec une grosse tente à côté).

On est les premiers arrivés au campement, alors on choisit le meilleur emplacement. 

Pas mal, non ?

On a très chaud, et on a hâte de se baigner ! L’eau est si accueillante, mais on remarque qu’il y a beaucoup de méduses. Ne sachant pas si elles sont irritantes ou dangereuses, on reste prudents, ce qui nous empêche de profiter pleinement de la baignade. On finit par trouver un endroit où il y en a moins pour se tremper, et ça fait un bien fou ! L’eau est rafraîchissante mais pas trop froide… pas étonnant que les méduses y soient si bien !

On passe le reste de la soirée à profiter de la vue et du cadre sur la plage avant d'aller se coucher.

Les tapis de sol qu’on a achetés pour faire du sport sont clairement du premier prix, et on a vraiment l’impression de dormir directement sur le sol. De plus, sans oreillers, la nuit n’est pas des plus reposantes : on se réveille presque toutes les heures pour changer de position et éviter de perdre un membre haha. L’avantage c’est qu’on est aussi réveillés à l’heure du lever du soleil ce qui nous permet de profiter du magnifique spectacle que le ciel nous a réservé.

Puis on repart pour une sieste d’une heure, qui nous a fait beaucoup de bien !

Ça y est, il est temps de repartir pour notre deuxième journée de marche ! Le temps est couvert, mais pas de pluie, donc on est contents. On a mal partout, et la fatigue se fait sentir plus vite après une nuit passée à même le sol. Je commence à avoir de petites ampoules entre les orteils, mais heureusement, on a prévu les pansements, donc je les mets à temps avant que ça ne devienne trop douloureux.

Aujourd’hui, la randonnée est surtout dans la forêt, avec moins de plages, et ça grimpe pas mal. C’est aussi la journée des ponts de singe pour traverser les passages au-dessus de l’eau. Même sans soleil, les paysages restent magnifiques !

Après plusieurs heures à marcher dans la forêt, on arrive à Torrent Bay, la seule zone résidentielle privée du parc Abel Tasman, avec quelques maisons principales et des résidences secondaires. Ces terres étaient déjà occupées avant la création du parc en 1942, et les propriétaires ont conservé leurs droits. Comme le village n’est accessible que par la mer, tous les résidents ont des bateaux pour s’y rendre. On décide d’y faire une pause déjeuner et d’enlever nos chaussures pour laisser respirer nos pieds et nos ampoules.

Dernière ligne droite avant le campement de ce soir ! On traverse Torrent Bay, puis on attaque une dernière montée pour rejoindre l'autre côté, où se trouve la plage d'Anchorage.

Notre campement pour ce soir, Watering Cove Camping, se trouve sur une plage bien plus petite, mais tout aussi magnifique. L’endroit est tellement isolé qu’on se sent vraiment comme Robinson Crusoé !

La deuxième nuit est tout aussi compliquée, avec beaucoup de réveils, mais c’est la dernière ! On se console en pensant qu’à la fin de la journée, on retrouvera notre matelas à mémoire de forme et nos oreillers confortables dans le van. 

Pour notre dernier jour, le soleil nous fait le plaisir de nous rejoindre pour embellir encore plus les paysages de nos derniers kilomètres. 

Et ça y est, 45 kilomètres plus tard nous voici arrivés au camping où on a loué le matériel.

Après le camping, il reste encore 15 minutes de marche pour rejoindre le van sur le parking des bateaux taxis. En rendant le matériel, on ne résiste pas à l’appel d’une bonne glace pour nous accompagner sur les derniers mètres ! Sans la tente et les sacs de couchage sur le dos, on se sent tous légers ! 

Il n'y a aucun camping gratuit à côté du parc national, alors on décide de nous récompenser pour notre bel effort en passant la nuit dans le camping où on a loué notre matériel, pour avoir accès à des douches et à tout le confort qui nous a manqué ces derniers jours. On aperçoit également un petit restaurant à 2 minutes du camping avec un gros panneau "pizzas au feu de bois" ! On en salive déjà, alors on y va pour réserver pour le soir, mais pas de chance, ils sont complets ! Ils nous disent qu'ils ne peuvent pas prendre plus de réservations, mais qu'on peut toujours essayer notre chance ce soir et passer à l'improviste ; peut-être qu'avec un peu de chance, ils nous trouveront une place ! On tente et on a bien fait, car on a pu avoir une place !

On se régale et on se raconte nos moments préférés du trek. On est super fiers de nous, et la peau du ventre bien tendue, on a hâte de profiter d'une bonne nuit de sommeil ! Bonne nuit !

 



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